La prochaine fois ; Marc Lévy
"Parti à la recherche d'un tableau mystérieux, Jonathan croise la route de Clara. Tous deux sont convaincus de s'être déjà rencontrés. Mais où et quand ? A Londres, il y a plus d'un siècle... Le quatrième roman de Marc Levy entraîne ses lecteurs de Saint-Pétersbourg à Boston, de Londres à Florence et Paris, dans une histoire où amours et énigmes défient le temps."
Avec Marc Lévy, on est toujours partagé ; soit on cherche un livre avec un style d'écriture remarquable, et des idées novatrices et on déteste, soit on veut passer un agréable moment, ne pas se prendre trop la tête, et oublier tous nos soucis et on adore !
J'ai beau être une inconditionnelle de la littérature anglaise "classique", j'aime bien Marc Lévy. Je fonctionne sur coups de coeur, et avec cet auteur, je suis servie. Toujours un passage, une blague, une idée, qui me fait adhérer au livre que je lis. Ici, c'est la lettre qui ouvre le livre qui m'a charmée. Je vous en mets des extraits :
"Jonathan,
T'appelles-tu toujours ainsi ? Je réalise aujourd'hui qu'il y a tant de choses que je ne savais pas et je repousse sans cesse les mesures de ce vide qui m'entoure depuis que tu es parti. Souvent, lorsque la solitude obscurcissait mes journées je regardais le ciel, puis la terre avec cette farouche impression que tu étais là quelque part. Et il en fut ainsi au cours de toutes ces années, seulement nous ne pouvions plus nous voir, ni nous entendre.
Il paraît que nous pourrions passer l'un à côté de l'autre sans même nous reconnaître.
Je n'ai cessé de lire depuis le jour de ton départ, visité tant de lieux à ta recherche, à celle d'un moyen de comprendre, d'un quelconque savoir. Et plus les pages de la vie se tournaient, plus je réalisais que la connaissance s'éloignait de moi, comme dans ces cauchemars ou chaque pas en avant vous fait reculer d'autant.
J'ai arpenté les galeries sans fin des bibliothèques, les rues de cette ville qui fut la nôtre, celle où nous partagions presque tous nos souvenirs depuis l'enfance. [...]
Dis-lui, Jonathan, que j'étais ton ami, que tu étais mon frère, peut-être mieux encore puisque nous nous étions choisis, dis-lui que rien n'a jamais su nous séparer, même votre départ si soudain. [...]
Quelques lignes encore et tu replieras cette lettre, tu la rangeras silencieusement dans la poche de ta veste, tu croiseras ensuite tes mains dans ton dos et tu souriras, comme moi en t'écrivant ces derniers mots. Moi aussi, je souris, Jonathan, je n'ai jamais cessé de sourire. [...]"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire